« Dent-de-lion » ou « Pisse au lit », au choix, on adore ou on déteste le pissenlit. Détesté parce que c’est une plante envahissante, souvent assimilée à une mauvaise herbe. Il est adoré pour ses vertus gustatives et dépuratives. Dans un potager bio, le pissenlit occupe une place de choix. D’autant plus que, dégageant de l’éthylène, il accélère le mûrissement des fruits et en particulier des tomates.
En tant que plante bio-indicatrice, elle permet de connaître la composition du sol, de détecter la présence d’eau ou son absence, et de mesurer le niveau d’ensoleillement. Par ailleurs, si le pissenlit domine les autres plantes, c’est le signe que le sol est argileux, humifère et trop chargé de matière organique. Grâce à cette précieuse qualité, il est plus facile de savoir quel compost maison constituer pour le sol.
Transformé en purin, le pissenlit constitue un engrais naturel de qualité. En plus d’accélérer la croissance des plantes, le purin de pissenlits protège du mildiou les pommes de terre, les tomates et les arbres du verger. La seule précaution à prendre est de le diluer avec de l’eau avant de le répandre sur les cultures au printemps et en automne.
Le pissenlit est aussi une plante comestible. En cure tous les printemps, l’infusion de racines de pissenlit constitue un remède contre l’arthrite, l’arthrose et les rhumatismes. La racine grillée est également un parfait succédané de café. Les rosettes sont parfaites en salade et les feuilles plus épaisses en salade cuite, et sont particulièrement riches en calcium. Consommé sous n’importe quelle forme, le pissenlit rend l’appétit et soulage les calculs rénaux. Somme toute, dans le pissenlit, rien n’est à jeter, tout se mange !