Les fourmis sont parmi les insectes les plus nombreux. Vulnérables de part leur petite taille, c'est à leur nombre impressionnant (un à dix millions de milliards !) qu'elles doivent leur survie depuis plus de 100 millions d’années. Comme les autres insectes sociaux, leur comportement collectif auto-organisé leur permet de créer, ensemble, des colonies fonctionnelles. Les fourmilières, qui peuvent contenir plusieurs millions d’individus, s'organisent en castes : les reproductrices (les mâles et la reine qui pond les œufs) et les travailleuses (les ouvrières), les plus nombreuses.
On recense des dizaines de milliers d'espèces, dont plusieurs centaines apparaissent chaque année. Les plus petites mesurent moins d'un centimètre et pèsent à peine un milligramme, les plus grandes un peu plus de 5 cm pour 10 mg seulement. Les mâles ont une espérance de vie très brève, tandis que certaines reines peuvent vivre jusqu'à 15 ans.
L'utilité des fourmis est inversement proportionnelle à leur taille. Bien qu'elles soient minuscules, leur action sur l’environnement est essentielle. Chenilles, vers, larves… la quantité de nuisibles que mangent les fourmis dans le jardin est digne des traitements les plus efficaces. En creusant leurs galeries, elles brassent plusieurs tonnes de terre qu'elles enrichissent en surface, comme en profondeur, tout en contribuant à la pollinisation ainsi qu'à l’aération du sol. Elles jouent également un rôle de décomposeur en se nourrissant de déchets organiques, d'insectes ou d'animaux morts.