Les principaux saints de glace sont saint Mamert, archevêque de Vienne, saint Pancrace, neveu de saint Denis et patron des enfants, ainsi que saint Servais, évêque de Tongres en Belgique. À ces trois premiers saints célébrés les 11, 12 et 13 mai s'ajoute saint Boniface le 14 mai, dans les régions les plus froides (Ardennes, Normandie, Hauts-de-France, Centre, Allier). En France méridionale et en Italie du Nord, il remplace saint Mamert. En Alsace, en Moselle et en Allemagne, les Eisheilige sont cinq et incluent sainte Sophie le 15 mai. En Bretagne, on considère saint Yves, fêté le 19 mai, comme le dernier saint de glace. Aujourd'hui, le calendrier mentionne sainte Estelle, saint Achille et sainte Rolande.
C'est au Moyen Age que remontent les premières croyances liées aux saints de glace. À l'époque, les agriculteurs et les jardiniers ont observé que ces dates correspondaient à une dégradation du temps, entraînant un retour brutal du froid. Or les relevés météorologiques sur cette période montrent que le gel ne survient que très rarement et que les températures minimales varient d'une année à l'autre.
Selon la tradition, une fois les saints de glace passés, les gelées ne seraient plus à craindre. En réalité, certains mois de mai connaissent des débuts très chauds et il peut geler en plaine après la mi-mai. Le 25 mai, est ainsi souvent évoqué : « Mamert, Pancrace, Boniface sont les trois saints de glace, mais saint Urbain les tient tous dans sa main. » Une baisse fatale du mercure est en effet encore possible jusque-là…