Non, une construction en ossature bois, massif empilé ou poteaux-poutres ne flambe pas en quelques secondes. Le matériau se consomme, certes, mais une tenue au feu de 15 minutes au minimum est exigée par la loi pour les maisons individuelles. Or, le bois a la propriété de brûler lentement puisqu’il transmet la chaleur 250 fois moins vite que l’acier et 12 fois moins vite que le béton. La couche carbonisée qui se forme à la surface a effectivement la particularité d’être huit fois plus isolante que le bois en lui-même. Moralité : une maison en bois n’est pas plus vulnérable au feu qu’une construction en parpaings.
Le bois de charpente ou de bardage extérieur fait l’objet d’un traitement préalable (autoclave) qui consiste à injecter des produits fongicides et insecticides en profondeur. A la clé, une excellente durabilité mécanique du bois ! En ce qui concerne l’aspect esthétique, il est vrai que le matériau a tendance à grisailler au fil des années. Première option : laisser le bois se décolorer progressivement. Seconde possibilité : appliquer une huile naturelle ou un saturateur tous les deux à quatre ans, selon l’exposition aux intempéries, pour raviver la couleur de l’essence du bois. Une contrainte raisonnable, en somme.
On vante régulièrement le caractère écologique de la maison en bois tout en l’accusant de participer à la déforestation… Qui dit vrai ? Si vous faites appel à une entreprise de construction, assurez-vous qu’elle utilise du bois issu de forêts gérées durablement, en France ou en Europe. Les certifications PEFC (Pan European Certification Council) ou FSC (Forest Stewardship Council) sont des repères fiables. En pratique, cela signifie que pour un arbre coupé à maturité, un jeune est planté. Cela assure le renouvellement des forêts, bénéfique à l’environnement. En 2018, 94% du bois utilisé par les entreprises était ainsi certifié (Enquête Nationale de la Construction Bois).