Connue depuis l'Antiquité et un temps délaissée au profit du ciment, la chaux fait son grand retour au rayon matériaux de construction. A la fois perméable à la vapeur d'eau et imperméable à l’eau de ruissellement, cette poudre minérale, aux propriétés antiseptiques, retrouve ses lettres de noblesse auprès des bricoleurs. Cette réhabilitation de la chaux va de pair avec la redécouverte de son usage décoratif. Pure en badigeon ou sous forme de peintures « à la chaux », elle donne aux murs un cachet inédit.
Dès qu'ils ont maîtrisé le feu, les hommes ont compris qu'en calcinant une roche, on pouvait en extraire une poudre reconstituable. C'est ainsi qu'ils ont fabriqué la première chaux. Aujourd'hui, le principe reste le même. La chaux vive, issue de la cuisson du calcaire (oxyde de calcium) à une température d'environ 1 000 °C, est mélangée à de l'eau à la sortie du four. Elle est ensuite finement broyée avant de servir à la réalisation d'enduit ou de mortier.
L'usage de la chaux pour le traitement des sols en agriculture est ancien et aucun produit chimique ne peut détrôner ses nombreuses qualités naturelles. Plébiscitée pour son efficacité antifongique, elle éradique bactéries, larves et mousses, présentes sur les plantes et les arbres fruitiers du jardin. Bien que sans danger pour l'environnement, il convient toutefois de ne pas en abuser et de bien respecter les précautions d'utilisation.