Cette nouvelle forme de colocation est née aux Etats-Unis dans les années 2000. Le principe est simple : plusieurs personnes vivent au même endroit, profitant de services mutualisés, d’espaces communs mais aussi privés. Un concept intéressant pour un freelance qui a accès, de chez lui, à un espace de coworking ainsi qu’à la frénésie du monde des travailleurs indépendants. Vivre en coliving, c’est donc l’occasion de profiter d’un studio privé confortable et, en même temps, d’un milieu de travail effervescent. Cette tendance fait également écho à l’économie collaborative qui consiste à mettre en commun des biens et des services : salle à manger, jardin, salle de travail, connexion internet, service de ménage ou encore cours de sport. L’idée étant de ne plus posséder mais de partager ce dont on n’a pas besoin de façon permanente. L’usage prime donc sur la propriété.
Par la mutualisation d’espaces et de services, le coliving bouleverse les codes de l’habitat. Cette ambition permet ainsi à des citadins de vivre au cœur de leur métropole, dans des quartiers jugés bien souvent « inaccessibles ». À Paris, où le prix moyen du mètre carré vient de dépasser les 10 000 euros, plus besoin de profiter d’un minuscule studio quand, pour le même prix, le coliving offre en plus des espaces communautaires attrayants. Et cette solution pour lutter contre la crise du logement propose qui plus est un mobilier contemporain au sein d’espaces pensés pour renforcer le bien-être de ses occupants.
La flexibilité est le maître mot du coliving et elle séduit majoritairement la génération Y. Désormais, plus besoin de garants, ni de durée d’engagement. Mieux, un gestionnaire s’occupe des factures et de l’électricité pour vous. Une prise en charge qui vient soulager les occupants et qui leur permet de se concentrer sur leurs activités professionnelles et personnelles. Même principe en cas de conflit, c’est le gestionnaire qui s’en occupe. Une tendance bien comprise par les promoteurs immobiliers qui proposent de plus en plus de logements en coliving.
À l’heure où les citadins sont peu nombreux à connaître leurs voisins de paliers, le coliving vient redorer le blason du vivre-ensemble sans empiéter pour autant sur l’intimité de chacun. Aux allures d’auberges de jeunesse haut de gamme, chacun s’y sent à son aise : un(e) célibataire, un(e) jeune actif.ve travaillant beaucoup, un(e) startuper.euse ou même un jeune retraité ne voulant pas se retrouver seul. Ces habitats en coliving sont aussi des lieux de vie attractifs pour des personnes qui débarquent dans une ville et qui souhaitent rencontrer du monde rapidement. C’est donc en quelque sorte une nouvelle génération hippie qui voit le jour et qui prône la convivialité et le vivre ensemble.